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Hot Spicy BaitsSigné Blakbas68
Les épices remportent un franc succès auprès des carpistes. On les
retrouve sans modération dans toutes les gammes de chimie et d’appâts
pour la pêche et pas seulement pour la carpe. Bien au contraire ce sont
souvent les recettes de pêcheurs au coup qui ont inspiré leur
utilisation dans la fabrication des appâts à carpe. Il faut bien dire,
que douces ou fortes, ces dernières ont largement démontré leur
efficacité dans des conditions de pêche particulièrement difficiles.
Alors, en mixes, en dips, ou utilisées sous leur forme pure, que peut
–on en penser ?
Du point de vue du carpiste…
Si j’établis un court bilan de
mes observations sur les comportements d’achats et les dires des
pêcheurs, il semblerait bien que les appâts épicés permettent
d’accroître ses résultats en tout début de saison, en fin de saison et
en eau très froide. Il n’y a qu’à voir les rotations des produits vendus
en magasin pendant ces périodes, pour s’apercevoir que les spicy baits
sont ceux qui se vendent le plus. A produits les plus vendus, il serait
facile de dire, produits les plus efficaces. Mais il serait aussi plus
sage de préciser, qu’à produits les plus balancés dans l’eau, produits
les plus générateurs de touches. Donc il faut relativiser, et se dire
que si les carpes se jettent dessus, c’est peut-être parce que tout le
monde s’en sert dans ces périodes là. Personnellement, je suis sure
de l’efficacité des épices en tant qu’additifs, pour les avoir
introduits généreusement dans mes mixes à bouillettes à une certaine
époque. Lorsqu’une même recette de mixe voit ses résultats nettement
boostés par le simple rajout d’un peu de cannelle, de coriandre, ou
d’une manière plus complexe, de raz el hanout, par exemple, il faut
s’incliner.
Nul
doute, que l’ajout d’épices m’a aidé à une acceptation plus rapide de
nos appâts dans certaines eaux. C’est de plus un composant qui ne ruine
pas, et qui permet une labellisation intéressante de nos appâts
lorsqu’on veut se distinguer des autres et fixer le poisson sur le long
terme. Par expérience, je puis même dire que les appâts épicés sortent
leur épingle du jeu sur des pêches rapides, là où personne n’en a jamais
distribué, juste par leur supériorité en terme de goût. Mais dans
ma réflexion, je terminerai aussi en disant que les appâts épicés que
j’ai pu utiliser tournent tout aussi bien en périodes estivales. La
principale raison pour moi tient dans le fait que les additifs/ poudre
en général diffusent très vite et stimulent plus rapidement les sens de
la carpe. A fortiori en eaux chaudes et un peu mieux que d’autres en
eaux froides. Alors cette réputation à l’épreuve du froid se justifie-t-elle ? Je dirais oui me concernant, dès lors qu’il s’agit d’épices fortes, à tendance piquante : poivre, piment, etc.
L’impact chimico-nutritionnel…
Si
l’on fait preuve d’un peu d’anthropomorphisme, et que l’on fait un
parallèle entre ce que nous, êtres humains, pouvons ressentir avec nos
papilles au contact d’épices fortes, et ce que des carpes, aux sens
olfacto gustatif bien plus développé peuvent ressentir, il n’y a qu’un
pas pour dire qu’elles sont stimulées par ce qui pique ou brûle. Car
chimiquement, il s’agit bien d’une brûlure des récepteurs gustatifs. Ou
plus simplement, les épices ne sont-elles que de simples rehausseur de
goût ? Je dirais les deux, dès lors qu’un poisson est face à ce type d’appât pour la première fois. Mais
sur le long terme, à force d’absorption, le pallier de tolérance aux
épices monte, l’appareil buccal devient moins sensible à des produits
piquants, et cela explique le phénomène de non rejet d’appâts fortement
épicés. Donc, si au-delà des épices, la composition globale de l’appât
est bonne, il n’y a aucune raison qu’une carpe n’y voue pas une certaine
addiction au bout d’une certaine période d’accoutumance.
Diététiquement parlant, beaucoup d’épices ont un effet purgatif chez le
poisson, et permettent de ne pas le gaver. Une autre raison d’un
certain succès. Mais n’y a-t-il pas des limites à ne pas dépasser dans
l’emploi d’épices fortes ? Je m’étais intéressé à ce qui pouvait bien
créer cette sensation de piquant, que ce soit dans le poivre, ou le
piment, et son incidence. Cela à une période, où tout à coup des
interdictions de peche à la bouillette tombaient dans les plans d’eau de
ma région. Les dires exposaient des rumeurs de carpes aux anus ulcérés,
des mortalités importantes suite à des campagnes d’amorçage à la bille
épicée. Trop épicée semble –t-il. Je connaissais effectivement des
pêcheurs allant jusqu’à incorporer 50% d’épices à merguez dans leur
mixe. Cela ne semblait pas déplaire aux carpes, au vu de leurs
résultats…..mais quelques photos montraient bien quelques anomalies,
preuve que chaque abus a ses conséquences. N’étant pas vétérinaire je
n’ai aucune certitude….quant aux conclusions à tirer. Ce qui donne le
piquant du piment, s’appelle la capsaïcine. Ce composant a la faculté
de générer toute sorte de réactions en chaîne. Notamment, il stimule la
production de substance P, autrement dit, un neurotransmetteur qui
réveille ou sur active diverses fonctions physiologiques. A une
assimilation non abusive, la digestion est favorisée, le rythme cardio
vasculaire stimulé, la cicatrisation des plaies et ulcères accélérée, le
système immunitaire est accru. Que de choses intéressantes sur le
papier pour une carpe, dans des périodes où elle doit se réparer, moins
s’alimenter, et qui éveille notre réflexion de carpiste quant à
l’intérêt des épices fortes pour piquer ce poisson. Rajoutons à cela,
que la capsaïcine ordonne chez les poissons des sécrétions d’adrénaline
et son contraire, et vous obtenez un bon moyen de faire brûler les
graisses et les sucres de réserve de l’animal. Alors si vous êtes
d’avis, comme moi, qu’une carpe sait ce qui est bon pour elle, est-elle
capable d’aller volontairement vers de tels appâts pour ou à cause de ce
genres vertus ? Les subit-elle ? En tout cas, il est troublant de
constater que toutes ses causes à effets, placées dans un contexte de
peche en eau froide, pourraient, je dis bien pourraient, justifier
l’efficacité des produits épicés, surtout sur le long terme. Je
clouerai sur le panneau, dans un principe de précaution, que ma
réflexion n’a aucune valeur scientifique, et qu’il convient donc de ne
pas littéralement bourrer vos appâts de piment fort, bien au contraire ! Je
reste partisan d’une utilisation parcimonieuse des épices fortes.
Respectez les dosages prescrits par les fabricants, dès lors qu’il
s’agit de concentrés, complexes essentiels du commerce, et si vous
souhaitez vous approvisionner chez l’épicier du coin, ayez la main
légère. S’il est vrai que je n’hésite pas à incorporer 10% de raz el
hanout dans un mixe à bouillette ou dans mes farines d’amorçage, 1% me
contente lorsque je mise sur du poivre ou du piment fort. Une chose
est sure, dès que la flotte passe sous la barre des 10°C, je n’hésite
plus, je corse mes approches, et pimente un peu mes pêches !
Mes Spicy baits perso…
Dans l’emploi des épices, j’affectionne quelques utilisations particulières que je vous propose d’essayer.
Les spicy pellets maison et leur pâte d’enrobage. Je les préconise toute l’année sur des parcours sous pression. Une approche simple qui me réussi plutôt bien. Le
but est de ramollir 2 bons kilos de pellets extrudés de petites
tailles, entre 3 et 5 mm avec une solution bouillante d’un litre d’eau
sucrée et d’épices. 50 grammes d’épices à couscous et 50 grammes de
sucre dissous viennent couvrir les pellets dans un seau. Sans remuer,
laisser travailler le tout quelques heures.
Au
final vous obtiendrez des spicy hot pellets ramollis et beaucoup plus
pêchant en terme de rapidité. La première couche laissera apparaître des
pellets gonflés mais encore fermes exploitables au bait rocket ou
façonnables en petites boules faciles à envoyer avec une fronde. Le fond
du seau, partie la plus mouillée et compressée, vous offrira une
magnifique pâte d’enrobage concentrée, pour vos appâts flottants,
histoire d’équilibrer votre présentation. Agglomérés autour de votre
plomb ou d’un feeder, ces pellets promettent aussi de belles surprises.
Le glaçage épicé, pour des singles hook baits détonants en eau rafraîchies. Le
but est d’enrober des appâts, servant alors de simples supports, d’ un
glaçage constitué de sucre glace et d’épices fortes également mélangés
par de l’eau. En plusieurs étapes répétitives de trempages puis de
séchages, vous vous fabriquerez des billes recouverte d’un revêtement
dur
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