Carpe Alsace |
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Semblait, car en un instant, la question a été balayée. Un ami de mes parents, débardeur en forêt et garde-chasse, s'est fait tuer par un braconnier. C'en était fini de mon rêve de garde-forestier. Je passe plusieurs fois par semaine devant la stèle érigée à l'endroit du meurtre. Cet homme m'a tout apprit, tout enseigné. Et 40 ans plus tard, c'est moi qui sers de guide à des chasseurs « de l'intérieur », surtout pour le cerf, d'autant plus qu'on ne rigole pas avec les cerfs en Alsace, on a plutôt tendance à trop couper les cheveux en quatre. Aujourd' hui, je cotoie beaucoup de gardes de l'ONF et de l'ONCFS, dont les pères tenaient ces maisons-forestières-restaurant, et ça facilite les contacts. Je n'en oubliais pas les copains pour autant et retournais sur les berges de la Bruche le soir après l'école et le jeudi. Et j'élargissais mon terrain de jeu : forêt d'Altorf, de Duttlenheim, Avolsheim vers l'Est et le Nord, Dorlisheim, Mutzig, Dinsheim vers le Sud et l'Ouest. A pied ou à bicyclette. Aujourd'hui, toutes ces merveilles sont anéanties, Mercedes à Molsheim, Millipore et Iller à Dachstein-Gare, immenses zones industrielles à Duttlenheim, à Duppigheim, contournement de Molsheim, un massacre qui s'appelle le progrès.
Donner la parole à des animaux, leur attribuer des rôles et des sentiments humains dans des dessins animés ou dans des films est une escroquerie. Bambi, un chef-d'oeuvre, un concentré de fausses vérités. Le vieux cerf qui prend le faon sous sa protection pour lui apprendre « la vie », mais c'est une connerie. Les vieux cerfs ou les cerfs âgés, sont souvent accompagnés de jeunes cerfs, les pages. Mais ceux-ci ne sont pas sous la protection des plus vieux. Ils sont là pour marcher devant. Et gare à ceux qui n'obtempèrent pas. Ce sont les plus jeunes qui sortent en premier en lisière, pour traverser une route ou un chemin. Et le patriarche suit. C'est ainsi que ça fonctionne. Revenons aux années 60 ou à leur début. La Bruche, la forêt, c'est bien beau. Mais un nouveau cataclysme se prépare. Un dimanche après-midi, je me promène dans les prés avec ma soeur, de cinq ans mon ainée, avec quelques unes de ses copines. L'une d'entre elles a un transistor. Un transistor, un engin révolutionnaire ! Nous somme en 1960. Et de cet appareil, sort une musique, un titre qui allait changer le cours de ma vie. Apache des Shadows. J'étais tétanisé. A partir de cet instant, plus rien ne serait comme avant. J'étais fasciné par le son des guitares électriques. Et j'en voulais une. ![]() Oui, mais... Je savais très bien que mes parents ne pouvaient pas m'en payer une. D'ailleurs, je ne le leur ai jamais demandé. Mais j'ai bossé dur deux étés pour pouvoir m'en payer une. A moi la renommée, la gloire, le pognon, les filles et les femmes. Eh bien non ! Je n'étais pas doué pour la guitare. Malgré 4 heures de travail quotidien, rien à faire, ça restait très moyen. J'ai joué dans différents groupes, tourné dans le grand Est. Le fait de me frotter à d'autres m'a fait comprendre que je ne serai jamais une pointure. J'ai arrèté après quelques années, mais l'amour du Rock'n'Roll ne m'a jamais quitté. Plus tard, j'ai fais des émissions de radio, participé à la rédaction de revues et de livres. J'ai tout écouté ou presque, des Chaussettes Noires aux Chats Sauvages en passant par les Fantômes et les Aiglons, d'Eddie Cochran à Gene Vincent que j'ai eu le plaisir de voir sur scène, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Yardbirds et les Pretty Things, de Doctor Feelgood (que je ne raterai pour rien au monde dans un rayon de 300 Km, je les ai vus une bonne trentaine de fois, chez paulette à Toul, à Karlsruhe, à Bern, à Bâle, à Zurich, à Séléstat, au Luxembourg etc...) à Status Quo en passant par Dave Edmunds. Puis bifurcation (Crossroad) vers le Blues, autre grande folie. Voir le topic : La musique que vous aimez ou un truc comme ça. Et depuis quelques années, retour aux sources, à mes premiers amours. A ceux qui me donnent toujours et encore le grand frisson : Les SHADOWS et leur son fabuleux, inimitable, fascinant. J'ai raté Leval le week-end du 1°mai 2009, puisque j'étais déjà inscrit à Vif dans l'Isère pour une réunion de fans. Mais je m'éloigne de ce qui nous réuni. Vers la fin des années 70, je me sentais tout à fait en phase avec les articles de Michel Duborgel et de Henri Limouzin. Et je passais pour un illuminé quand j'ai commencé à pratiquer la pêche au cheveu et le no-kill. Surtout au sein du comité de l'APP, dont je faisais partie. D'autant plus que j'avais une sainte horreur des des trop fameux « concours de Pêche à la Truite ». Pour moi, le non-sens absolu de la pêche. Mes montages au cheveu les rendait hilares et moqueurs. Puis peu à peu, suspicieux et curieux, et pour finir envieux. C'est à cette époque qu'on me baptisa « Karpfe-Jaeger », adjectif qui ne me plaisait pas du tout. Tout comme le mot « carpiste » aujourd'hui...Je ne me sens pas carpiste, mais pêcheur de carpes. J'ai été le premier à avoir l'autorisation de pêche de nuit à la gravière de Bischoffsheim, les deux premières années, j'y ai passé des moments inoubliables. Puis les choses se sont gâtées. Ca ressemblait plus à un camping sauvage qu'à un lieu de pêche. Un vrai camp de romanos. On était à des années-lumières de ce que je cherchais. Un état d'esprit déplorable, des lignes dans tous les sens, les mecs ne se parlaient plus, ce n'étaient qu'engueulades, intimidations et insultes. Et vas'y, que je te lance mes lignes par-dessus les tiennes. Et la nuit, dix sources de musique différentes. Et trafics en tous genres... J'en avais vraiment trop marre. J'ai arrêté la pêche vers 87/88. Pour plusieurs raisons :
Stop, ça suffit comme-ça, j'ai remisé mon matériel pendant 20 ans et me suis consacré à d'autres choses, (cheval, attelage, reformation d'un groupe de Rock.) Depuis que je suis gamin, je connais un petit étang, perdu en forêt. Il ne paye pas de mine, mais me fascine depuis toujours. Mais comme je ne m'entendais pas du tout avec les adjudicataires du lot de chasse dont faisait partie cet étang, pas question d'y pêcher. Mais il y a deux ans, les choses se sont décantées. Nouveaux locataires de chasse qui me connaissent, et proposition du garde-chasse, un pote, garde depuis 73 sur ce lot. -Ca t'intéresse toujours d'y pêcher ? -Mais bien sûr ! Et trois jours plus tard, c'était règlé. Un étang pour moi tout seul ou presque. Le bonheur total. J'ai ressorti mon matériel, regarni mes Mitchell 300 et vogue la galère. Parce que ce fut une galère. Je n'avais pas mis les pieds dans un magasin d'articles de pêche depuis 20 ans. J'avais l'impression de débouler dans un film de sciences-fiction. Anglais et sans sous-titres ! J'étais abasourdi par le nombre d'articles, la plupart inconnus, il m'a fallu une sérieuse remise à niveau. Mes vieilles cannes Mitchell et Browning, mes fidèles 300 semblaient bien dérisoires en comparaison du matériel d'aujourd'hui. ![]() Et petit à petit, j'ai tout remplacé. Un sacré investissement. Rien qu'en 2009, un peu plus de 2750 €. Sans les cartes de pêches. Et grâce à Internet, où on trouve de tout, à boire et à manger, du sérieux, du farfelu, j'ai glané des infos, puis découvert CarpeAlsace. Et là, ce n'était plus du virtuel, mais un vrai Forum, avec des vrais gens dedans ! Le monde de la pêche a bien changé depuis 50ans. Le monde a changé. Ca ne rigole plus. Un peu comme dans le sport. Il y a 20 ans, le dimanche, au foot, ça rigolait, sur la pelouse et autour de la lice. Surtout dans les villages. Aujourd'hui, même en division 2 ou 3 de disrict, devant 20 spectateurs, les joueurs sont d'un sérieux à faire peur. Pareil à la pêche. Et là, j'aurai un petit mot pour les « cadets » du forum. Prenez le temps de vous équiper progressivement. Quelques cannes, quelques piques, une épuisette, une boite de maïs, des vers de terre. C'est déjà le bonheur assuré. Le reste viendra avec les années. Une carpe de 5 Kg prise avec un matériel rudimentaire vous donnera autant de plaisir et de souvenirs qu'un veau de pris avec un treuil.Parce que la pêche, c'est avant tout prendre du bon temps.Le soir, quand je charge la voiture, je pêche déjà, je dors très peu et mal. Et tous les matins, pendant le trajet, c'est comme un premier rendez-vous. Je suis au bord de l'exaltation. Il m'arrive de laisser la voiture chargée pendant quelques semaines. Que je prenne du poisson ou pas, ça n'a pas beaucoup d'importance. Mais bien sûr, prendre agrémente tout de même une journée. De la lecture, des mots croisés, un solide casse-croûte, les jumelles. De temps en temps, la visite d'agents de l'ONF, de gardes de l'ONCFS, de mon pote le garde-chasse. Dans ce que je considère un peu « ma » forêt. Le bonheur total ! Mais... Parce qu'il y a toujours un mais, surtout avec nous, alsaciens, véritables « Hans em Schnogeloch », je m'y sens tout de même à l'étroit. Et il m'arrive de pêcher ailleurs. Et pas seul, même si je suis un solitaire dans l'âme. Pêcher en compagnie de plus aguerris que moi apporte beaucoup, et comme je ne campe pas sur des positions rigides ou indéfendables, ceci est aussi un vrai bonheur.
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