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photoLe vétéran de CarpeAlsace



Dossier signé Roger



J'ai eu le plaisir d'accueillir Jean-Martin sur ce forum en juillet 2008

 Après plusieurs échanges sur ces pages, nous avons eu l'occasion de nous rencontrer au bord de l'eau.

Son expérience dans la pêche la nature et ses autres passions que vous découvrirez dans cet article rend les conversations passionnantes et captivantes, c'est toujours un réel plaisir de pouvoir dialoguer avec lui.

Je vous propose à travers cette autobiographie de découvrir son expérience, ses passions, également une touche personnelle quant à l'évolution du monde de la pêche.

Je vous souhaite à toutes et à tous une agréable lecture



Je suis né dans une ville de moyenne importance. Super rue, super quartier. Plus populaire que rupin.
Plein de copains, dont deux frères dans la maison d'en face, un peu plus âgés, mais déjà bien équipés en matériel de pêche.


Ma première canne à pêche était une antenne de voiture, téléscopique, s'il vous plait, récupérée chez un ferrailleur.
Il était mon principal fournisseur, et j'étais un bon client. Et le mot « client » n'est pas le bon, puisqu'il me fournissait à l'œil.
Quand il me voyait arriver, il se marrait, il avait deviné que l'antenne précédente avait rendu l'âme. Et il m'en filait une autre. Je crois que j'ai tout essayé : Renault, Citroen, Hotchkiss, Ford, Simca...

Vous l'aurez deviné, à l'époque, il n'était pas question de LBS, d'action de pointe etc.... Bien souvent, c'était action et crac.

En guise de fil, du fil emprunté dans la boîte de couture familiale.
Et les hameçons ?
Nous étions des précurseurs en matière du sans-ardillon : des agrafes que nous récupérions dans des revues.

Les flotteurs ?
Des plumes de poules, de dindons, nos parents avaient tous des basses-cour, et pour moi, déjà des plumes de faisan, puisque j'étais déjà attiré par les « animaux sauvages » comme on disait à l'époque.

Et nous prenions du poisson équipés de la sorte.

Des goujons, des gardons, des chevesnes, de temps en temps un barbeau ou encore mieux, une truite, et alors, c'était jour de fête.
Nous rentrions triomphants dans notre rue, de véritables héros. Nous étions les rois du monde.

La Bruche qui passait dans la ville n'avait plus de secrets pour nous. Et comble de bonheur, l'abattoir municipal et son charnier...
Nous disposions de seaux d'asticots, il suffisait de se baisser, de racler les carcasses avec la paume de la main.
Mais cet exercice n'était pas fait pour les nez et les âmes délicates.

Les chevesnes et les barbeaux étaient placés en embuscade près de l'écoulement, car à l'époque, c'est à dire entre 55 et 60, le sang et les eaux de lavage de l'abattoir partaient directement dans la Bruche.

Il va sans dire que tous ces poissons étaient destinés à la consommation familiale.

Vers 57/58, j'avais un copain qui habitait un quartier plus huppé que le mien.
Et j'allais quelques fois chez lui, très intimidé les premières fois.
Cette maison n'était pas pour moi une maison telle qu'on s'imaginait une maison, mais un véritable musée.
Dès le hall d'entrée, des armes partout, de la bombarde du XVieme siècle aux armes de la deuxième guerre mondiale, en passant par l'époque napoléonienne, la guerre de 1870.
Des panneaux avec des arcs et des flèches (empoisonnées bien sûr...défense d'y toucher) venant d'Afrique etc...
Et des trophées de cerfs, de chevreuils, des hures de sangliers, vous l'aurez compris, ils ne vivaient pas dans la misère, c'est le moins qu'on puisse dire.



En 58, mes parents ont construit, et je me souviens très bien du prix de la maison, 7,5 millions, on ne parlait pas de NF, et encore moins d'Euros.
Et le père de mon copain, venait d'acheter une carabine qui coûtait le prix de notre maison...
J'en ai encore le vertige aujourd'hui.
Ce brave homme voulait initier son fils à la chasse, mais le fiston n'était vraiment pas doué, au grand désespoir de son père. Pas de sa mère.
Et c'est moi qu'il emmenait tous les samedis, tous les dimanches en forêt. De Lembach à Thann, j'ai eu droit à tout.
Je buvais ses paroles, retenais tout ou presque.

A l'époque, les maisons forestières faisaient souvent « restaurant ». J'ai des souvenirs de casses-croûtes fabuleux. Grillades, tartines gigantesques, avec du beurre et du miel « maison ».
Tout ceci semble banal aujourd'hui, mais à l'époque, j'avais 10 ans et je découvrais un autre monde.
Mes premières jumelles, c'est lui qui me les a données.
Je me souviens particulièrement du tir du premier cerf auquel j'ai assisté en sa compagnie. C'était au Ocksenlaeger, tout près de l'endroit où j'habite depuis plus de vingt ans.
L'approche, la tension palpable, l'odeur de la forêt à ce moment précis, ses gestes, le bruit de la détonation. Et cette autre odeur, celle de la poudre. Comme si c'était hier, je n'ai rien oublié. Il a déchargé sa fameuse carabine, m'a fait un clin d'oeil, m'a invité à le suivre.


Le cerf n'avait pas fait 10 mètres. Ca m'a tout de même mis dans un drôle d'état. J'étais partagé entre l'admiration pour lui, mais aussi pour le cerf, là par-terre, gisant sans vie.
Il a vu mon trouble et a su trouver les mots pour me remettre d'aplomb, car j'avais les jambes en coton et la larme à l'oeil.
C'était décidé, je voulais devenir garde-forestier ! Mais mes parents étaient très réticents. Mon protecteur-initiateur insistait et la partie semblait gagnée.


Semblait, car en un instant, la question a été balayée.
Un ami de mes parents, débardeur en forêt et garde-chasse, s'est fait tuer par un
braconnier.
C'en était fini de mon rêve de garde-forestier.
Je passe plusieurs fois par semaine devant la stèle érigée à l'endroit du meurtre.
Cet homme m'a tout apprit, tout enseigné. Et 40 ans plus tard, c'est moi qui sers de guide à des chasseurs « de l'intérieur », surtout pour le cerf, d'autant plus qu'on ne rigole pas avec les cerfs en Alsace, on a plutôt tendance à trop couper les cheveux en quatre.
Aujourd' hui, je cotoie beaucoup de gardes de l'ONF et de l'ONCFS, dont les pères tenaient ces maisons-forestières-restaurant, et ça facilite les contacts.
Je n'en oubliais pas les copains pour autant et retournais sur les berges de la Bruche le soir après l'école et le jeudi. Et j'élargissais mon terrain de jeu : forêt d'Altorf, de Duttlenheim, Avolsheim vers l'Est et le Nord, Dorlisheim, Mutzig, Dinsheim vers le Sud et l'Ouest. A pied ou à bicyclette.
Aujourd'hui, toutes ces merveilles sont anéanties, Mercedes à Molsheim, Millipore et Iller à Dachstein-Gare, immenses zones industrielles à Duttlenheim, à Duppigheim, contournement de Molsheim, un massacre qui s'appelle le progrès.


Il y a quelques mois, au grand dam d'un membre du Haut-Rhin qu'on ne voit plus guère sur le forum, j'avais avancé que pêcheurs et chasseurs étaient « cousins ». J'en reste persuadé, d'autant plus qu'il est de plus en plus souvent question de Stalking.
Les émotions sont les mêmes, stratégie, approche, discrétion et l'adrélaline quand ça démarre.
Je ne demande à personne de partager mon avis, mais..
Mais à la pêche de la carpe, aujourd'hui, nous pratiquons tous le no-kill, et à la chasse, ce n'est pas possible. Bien que souvent, après avoir observé un chevreuil ou un cerf de longues minutes, quand ils nous le permettent, on se dit qu'on va le tirer quand les conditions seront meilleures ou l'année prochaine.
Une fois la balle partie, le sort en est jeté. Trois possibilités, soit c'est raté, soit l'animal est mort, soit il est blessé. Et c'est alors que commence la recherche. Qu'il s'agisse d'un chevreuil, d'un cerf ou d'un sanglier, on ne laisse jamais l'animal blessé crever lamentablement. Du moins avec les gens que je fréquente. Et bien souvent, à l'aide d'un chien de sang, on retrouve l'animal, à 100 mètres ou à 7 kilomètres.
Ce qui n'est pas le cas dans la discipline qui nous intéresse et nous réunit sur le Forum.
Une carpe qui casse, c'est banal. Oui, mais après ? Que devient-elle ?

Clip-plomb ou pas clip-plomb.
Un poisson qui se promène avec 3 ou 10 mètres de fil (ce n'est pas toujours à un noeud que ça pète, le fil de la bobine souffre aussi) a toutes les « chances » de rester prisonnier de racines, de branches immergées avant de pouvoir se débarrasser de l'hameçon.

Mais comme je l'ai dis plus haut, je ne veux convaincre personne, ce n'est que ma vison des choses.
Tuer un animal n'est jamais un geste gratuit, mais tuer un animal pour le manger, est pour moi une chose normale.
Et là, j'en viens à un chapitre bien plus épineux encore.

Combien de fois, sur le forum ou ailleurs, je lis des choses qui me laissent pantois.
Les ravages, les dégâts de Walt Disney , une autre catastrophe.
Un mot qui bien souvent me fait réagir, bondir : bébé chien, bébé chat, bébé cheval, bébé poisson ! !

Les humains font des bébés, pas les animaux. Une chienne fait des chiots, une chatte fait des chatons, un jument un poulain.
Donner la parole à des animaux, leur attribuer des rôles et des sentiments humains dans des dessins animés ou dans des films est une escroquerie.

Bambi, un chef-d'oeuvre, un concentré de fausses vérités.

Le vieux cerf qui prend le faon sous sa protection pour lui apprendre « la vie », mais c'est une connerie.
Les vieux cerfs ou les cerfs âgés, sont souvent accompagnés de jeunes cerfs, les pages. Mais ceux-ci ne sont pas sous la protection des plus vieux.

Ils sont là pour marcher devant. Et gare à ceux qui n'obtempèrent pas. Ce sont les plus jeunes qui sortent en premier en lisière, pour traverser une route ou un chemin. Et le patriarche suit. C'est ainsi que ça fonctionne.
Revenons aux années 60 ou à leur début.
La Bruche, la forêt, c'est bien beau. Mais un nouveau cataclysme se prépare.


Un dimanche après-midi, je me promène dans les prés avec ma soeur, de cinq ans mon ainée, avec quelques unes de ses copines. L'une d'entre elles a un transistor.
Un transistor, un engin révolutionnaire ! Nous somme en 1960.
Et de cet appareil, sort une musique, un titre qui allait changer le cours de ma vie.
Apache des Shadows. J'étais tétanisé. A partir de cet instant, plus rien ne serait comme avant.
J'étais fasciné par le son des guitares électriques. Et j'en voulais une.



Oui, mais...
Je savais très bien que mes parents ne pouvaient pas m'en payer une. D'ailleurs, je ne le leur ai jamais demandé. Mais j'ai bossé dur deux étés pour pouvoir m'en payer une.
A moi la renommée, la gloire, le pognon, les filles et les femmes.
Eh bien non ! Je n'étais pas doué pour la guitare. Malgré 4 heures de travail quotidien, rien à faire, ça restait très moyen.
J'ai joué dans différents groupes, tourné dans le grand Est. Le fait de me frotter à d'autres m'a fait comprendre que je ne serai jamais une pointure.

J'ai arrèté après quelques années, mais l'amour du Rock'n'Roll ne m'a jamais quitté.
Plus tard, j'ai fais des émissions de radio, participé à la rédaction de revues et de livres.

J'ai tout écouté ou presque, des Chaussettes Noires aux Chats Sauvages en passant par les Fantômes et les Aiglons, d'Eddie Cochran à Gene Vincent que j'ai eu le plaisir de voir sur scène, des Beatles aux Rolling Stones en passant par les Yardbirds et les Pretty Things, de Doctor Feelgood (que je ne raterai pour rien au monde dans un rayon de 300 Km, je les ai vus une bonne trentaine de fois, chez paulette à Toul, à Karlsruhe, à Bern, à Bâle, à Zurich, à Séléstat, au Luxembourg etc...) à Status Quo en passant par Dave Edmunds.

Puis bifurcation (Crossroad) vers le Blues, autre grande folie.
Voir le topic : La musique que vous aimez ou un truc comme ça.
Et depuis quelques années, retour aux sources, à mes premiers amours. A ceux qui me donnent toujours et encore le grand frisson : Les SHADOWS et leur son fabuleux, inimitable, fascinant.
J'ai raté Leval le week-end du 1°mai 2009, puisque j'étais déjà inscrit à Vif dans l'Isère pour une réunion de fans.
Mais je m'éloigne de ce qui nous réuni.

Vers la fin des années 70, je me sentais tout à fait en phase avec les articles de Michel Duborgel et de Henri Limouzin.
Et je passais pour un illuminé quand j'ai commencé à pratiquer la pêche au cheveu et le no-kill.
Surtout au sein du comité de l'APP, dont je faisais partie.
D'autant plus que j'avais une sainte horreur des des trop fameux « concours de Pêche à la Truite ». Pour moi, le non-sens absolu de la pêche.

Mes montages au cheveu les rendait hilares et moqueurs. Puis peu à peu, suspicieux et curieux, et pour finir envieux.
C'est à cette époque qu'on me baptisa « Karpfe-Jaeger », adjectif qui ne me plaisait pas du tout. Tout comme le mot « carpiste » aujourd'hui...Je ne me sens pas carpiste, mais pêcheur de carpes.
J'ai été le premier à avoir l'autorisation de pêche de nuit à la gravière de Bischoffsheim, les deux premières années, j'y ai passé des moments inoubliables. Puis les choses se sont gâtées. Ca ressemblait plus à un camping sauvage qu'à un lieu de pêche. Un vrai camp de romanos. On était à des années-lumières de ce que je cherchais.

Un état d'esprit déplorable, des lignes dans tous les sens, les mecs ne se parlaient plus, ce n'étaient qu'engueulades, intimidations et insultes.
Et vas'y, que je te lance mes lignes par-dessus les tiennes. Et la nuit, dix sources de musique différentes. Et trafics en tous genres...
J'en avais vraiment trop marre.
J'ai arrêté la pêche vers 87/88.
Pour plusieurs raisons :
  • en 86 je crois, Sandoz à Bâle et le désastre du Rhin
  • en 87, l'étang où je pêchais, complètement décimé par une pollution d'origine indéterminée (traitement du maïs à trois mètres de la berge...)
  • Et la voiture fracturée du côté du Rohrschollen
  • Bischoffsheim qui ne me convenait plus
  • et les néo-carpistes (une faune de plus en plus étrange et inquiétante sur les lieux de pêche)


Stop, ça suffit comme-ça, j'ai remisé mon matériel pendant 20 ans et me suis consacré à d'autres choses, (cheval, attelage, reformation d'un groupe de Rock.)
Depuis que je suis gamin, je connais un petit étang, perdu en forêt.


Il ne paye pas de mine, mais me fascine depuis toujours.
Mais comme je ne m'entendais pas du tout avec les adjudicataires du lot de chasse dont faisait partie cet étang, pas question d'y pêcher.
Mais il y a deux ans, les choses se sont décantées.
Nouveaux locataires de chasse qui me connaissent, et proposition du garde-chasse, un pote, garde depuis 73 sur ce lot.
-Ca t'intéresse toujours d'y pêcher ?
-Mais bien sûr !


Et trois jours plus tard, c'était règlé. Un étang pour moi tout seul ou presque. Le bonheur total. J'ai ressorti mon matériel, regarni mes Mitchell 300 et vogue la galère.
Parce que ce fut une galère. Je n'avais pas mis les pieds dans un magasin d'articles de pêche depuis 20 ans.

J'avais l'impression de débouler dans un film de sciences-fiction. Anglais et sans sous-titres !
J'étais abasourdi par le nombre d'articles, la plupart inconnus, il m'a fallu une sérieuse remise à niveau.


Mes vieilles cannes Mitchell et Browning, mes fidèles 300 semblaient bien dérisoires en comparaison du matériel d'aujourd'hui.



Et petit à petit, j'ai tout remplacé. Un sacré investissement. Rien qu'en 2009, un peu plus de 2750 €. Sans les cartes de pêches.
Et grâce à Internet, où on trouve de tout, à boire et à manger, du sérieux, du farfelu, j'ai glané des infos, puis découvert CarpeAlsace.


Et là, ce n'était plus du virtuel, mais un vrai Forum, avec des vrais gens dedans ! Le monde de la pêche a bien changé depuis 50ans. Le monde a changé. Ca ne rigole plus.
Un peu comme dans le sport.
Il y a 20 ans, le dimanche, au foot, ça rigolait, sur la pelouse et autour de la lice. Surtout dans les villages.
Aujourd'hui, même en division 2 ou 3 de disrict, devant 20 spectateurs, les joueurs sont d'un sérieux à faire peur.
Pareil à la pêche.


Et là, j'aurai un petit mot pour les « cadets » du forum.
Prenez le temps de vous équiper progressivement. Quelques cannes, quelques piques, une épuisette, une boite de maïs, des vers de terre. C'est déjà le bonheur assuré. Le reste viendra avec les années.

Une carpe de 5 Kg prise avec un matériel rudimentaire vous donnera autant de plaisir et de souvenirs qu'un veau de pris avec un treuil.Parce que la pêche, c'est avant tout prendre du bon temps.Le soir, quand je charge la voiture, je pêche déjà, je dors très peu et mal. Et tous les matins, pendant le trajet, c'est comme un premier rendez-vous. Je suis au bord de l'exaltation.
Il m'arrive de laisser la voiture chargée pendant quelques semaines. Que je prenne du poisson ou pas, ça n'a pas beaucoup d'importance. Mais bien sûr, prendre agrémente tout de même une journée.


De la lecture, des mots croisés, un solide casse-croûte, les jumelles. De temps en temps, la visite d'agents de l'ONF, de gardes de l'ONCFS, de mon pote le garde-chasse. Dans ce que je considère un peu « ma » forêt. Le bonheur total !
Mais...


Parce qu'il y a toujours un mais, surtout avec nous, alsaciens, véritables « Hans em Schnogeloch », je m'y sens tout de même à l'étroit. Et il m'arrive de pêcher ailleurs.
Et pas seul, même si je suis un solitaire dans l'âme.
Pêcher en compagnie de plus aguerris que moi apporte beaucoup, et comme je ne campe pas sur des positions rigides ou indéfendables, ceci est aussi un vrai bonheur.